
- L'École de la Paix
- Association ADCLA-La Terrasse
- Radio Grésivaudan
- Intervenant ponctuel
- Intervenant ponctuel
- Intervenant ponctuel
- Lycée
Le projet s'est déroulé pendant les cours. Des enregistrements radio ont également eu lieu au lycée.
Les élèves ont inventé et écrit des contes bilingues français/espagnol à partir des mythes et légendes « du Sud ». Nous avons traduit en français des contes d’Amérique latine dont Mémoires du feu de l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano. Nous avons découvert également Les Paroles du Grand-Père de l’écrivaine franco-colombienne Conchita Penilla-Céspedes qui souligne dans ses contes la forte influence africaine au sein des populations de la côte pacifique de Colombie. Nous avons travaillé des extraits de Tisserand du soleil de Kathy Dauthuille. Cette approche a permis aux élèves de comprendre le syncrétisme régnant dans les populations d’Amérique Latine
Janvier 2014: intervention de l’Association l’École de Paix et de l’Association pour la Divulgation de la Culture Latino-Américaine (ADCLA): Présentation des contes du folklore d’Amérique latine, de l’art colombien notamment du peintre Kintana, et la découverte de l’art indigène dans la connaissance des symboles.
Février 2014 : Le conte afro-colombien : ses codes, sa fonction, ses références fondatrices et leurs résonances actuelles, traduction et oralisation.
Février à mars 2014 : Écriture de contes ou de fables d’Amérique latine en français et en espagnol à partir des éléments : eau, arbres, forêts, le vivant etc.
Mai/juin 2014 : mise en voix sur le support radiophonique avec Radio Grésivaudan
Nous avons élaboré des émissions de radio dans lesquelles les jeunes français ont inventé des contes afro-colombiens qu’ils ont enregistrés pour permettre les transmettre aux jeunes du Chocó. Les élèves ont rédigé un recueil de contes bilingues qui est consultable dans l'établissement.
Notre idée était de faire un échange réel avec les communautés en Amérique latine, notamment à travers les émissions de radio qui ont été écoutées par les jeunes en Colombie.
Ce projet a permis d’interroger les élèves sur leur rapport à la nature, à l’environnement mais aussi aux repères oubliés ou méconnus des mythes et légendes qui participent à la construction de l’identité de l’individu. Partir de la Colombie et de l’identité culturelle de ses peuples a permis une distanciation ludique pour mieux interpréter son propre environnement.Nos élèves ont découvert ce pays tout en s’initiant à la solidarité internationale. Ils ont appris à travailler de manière innovante à partir des trois disciplines impliquées dans le projet : la littérature, l’espagnol et la philosophie et par l’utilisation d’un support média : la radio, accessible et adapté.
Nous aurions aimé réaliser un projet plus complet. L'aide financière ne permettait pas de se projeter suffisamment. Par exemple, il était difficile d'inviter des intervenants sans être sûr de pouvoir prendre en charge leur déplacement. Pour les enseignants, il était également difficile de trouver du temps et des disponibilités en dehors des cours pour se consacrer au projet.
La transversalité du projet a été une véritable force. Le travail en groupe et entre professeurs de différentes matières (français, philosophie, espagnol) a permis d'enrichir la démarche des différents points de vue.
Les élèves ont été évalués pour chaque travaux remis (exemple : compte rendu d'un intervenant extérieur, écriture du conte en français et en espagnol)
L'année suivant ce projet, le lycée s'est engagé dans un autre travail sur le thème des jeunes dans les conflits armés.
- En philosophie, avec une réflexion autour de la notion d’État, de lois et de droits à partir d’un outil pédagogique intitulé ‘Le droit des enfants’ transformé en outil bilingue.
- En français, à partir de textes issus de la littérature française ou francophone, les élèves se sont impliqués dans des écrits d’invention sous forme de discours, de dialogue, de lettre...
- En espagnol, des supports linguistiques et culturels (témoignages sous forme de vidéo ou d’articles de presse notamment) ont servi à comparer la place de la jeunesse dans les différentes situations de conflits.
Les élèves ont illustré leurs écritures d’invention avec des documents : des photos, des récits, des extraits d’articles, d’expression artistique (chansons, peintures murales…) pour mettre en parallèle les enfants dans les conflits d’hier et d’aujourd’hui qui figureront dans un blog. À travers l’exemple du conflit colombien les élèves ont découvert l’importance de la réinsertion des ces jeunes soldats, garçons ou filles qui parviennent à retrouver l’espoir d’une nouvelle vie.
Monter un projet autour des contes nous a permis de voir comment les autochtones de Colombie considèrent la terre dans la vie de tous les jours. Le conte était une façon de travailler sur les éléments de la nature et de faire comprendre aux élèves le savoir-faire d'autres pays.